Yad Vashem, l’Institut international pour la mémoire de la shoah basé à Jérusalem, forme les éducateurs à cette transmission et propose de nombreux outils transversaux et adaptés à tous les niveaux de classe.
Yad Vashem, l’Institut international pour la mémoire de la Shoah, en collaboration avec la Conférence des évêques de France, organise des séminaires à Jérusalem pour former les éducateurs, afin de transmettre la shoah en classe. L’objectif est de leur fournir des outils pédagogiques adaptés pour aborder ce sujet avec sensibilité, sans traumatiser les enfants. Créé en 1953, Yad Vashem repose sur quatre piliers : commémoration, documentation, recherche et éducation (depuis 1993).
Ariele Nahmias, responsable de l’éducation pour la France, insiste sur l’importance de raconter l’histoire de la Shoah du point de vue des victimes pour comprendre les mécanismes du génocide. Cette approche en spirale, adaptée à chaque niveau scolaire, aborde trois grandes périodes : la vie juive avant, la survie pendant, et le retour à la vie après la Shoah. Le but est d’éveiller l’empathie des élèves en leur faisant découvrir les dilemmes moraux des bourreaux, des justes et des témoins passifs, en évitant tout jugement. La formation encourage l’interdisciplinarité (histoire, philosophie, arts, etc.) et propose des kits pédagogiques gratuits pour les établissements scolaires. Un exemple concret de ce dispositif est la semaine banalisée sur l’amitié judéo-chrétienne organisée par le collège-lycée Saint-François-d’Assise, à Rennes, en janvier 2024.