Pour une tarification différenciée

Lors de la Journée Gestion du 26 mars dernier, Pierre-Vincent Guéret, président de la Fédération des Ogec, a souligné l’importance de la mixité sociale dans l’Enseignement catholique, surtout en période d’inflation. Pierre Marsollier du Sgec a noté que la mixité actuelle dans le réseau est insuffisante et nécessite des ajustements.

Un levier crucial de l’augmentation de la mixité sociale des établissements de l’Enseignement catholique est la modulation des frais de scolarité en fonction des ressources familiales, comme stipulé par le protocole signé avec le ministère de l’Éducation nationale en mai dernier. Actuellement, seulement 18 % des établissements l’ont adoptée.

La Fédération des Ogec fournit à ceux qui veulent s’engager dans cette voie, un soutien technique via la plateforme Isidoor, offrant des études et des retours d’expérience pour aider à élaborer des stratégies tarifaires. Clarisse Walckenaer de la Fédération a précisé que les établissements utilisent généralement cinq tranches, avec un écart significatif entre les deux extrêmes et gagnent à s’appuyer sur des données de l’Insee pour mieux appréhender la composition sociale de leur secteur de recrutement.

Dernier argument, et non des moindres, les retours montrent qu’une politique tarifaire bien pensée peut augmenter, de 15 à 20% les recettes des établissements. Frédéric Sureau de l’Udogec de la Sarthe a toutefois indiqué qu’un changement de tarification nécessite environ deux ans de préparation. La collecte des données familiales doit être faite avec soin pour préserver la confidentialité et, une fois la grille tarifaire établie, sa réactualisation régulière, garantit une efficacité optimale, au service de l’accroissement de la mixité sociale.


Publié

dans

par

Étiquettes :