Mixité : notre atout maître

En pleine tourmente météorologique et médiatique de la mi-janvier, quelque 200 acteurs de l’enseignement catholique se sont réunis pour plancher sur la mixité sociale, axe majeur de la démarche Prospective du réseau. 

À rebours des clichés véhiculés à l’occasion de la polémique sur « Stan » à Paris, et n’en déplaise à nos détracteurs, l’enseignement catholique a bien le souci des plus fragiles dans son ADN ! La preuve, le 18 janvier dernier, lors de la première Rencontre nationale des mixités, un échantillon de 200 acteurs de terrain ont dessiné les modalités de mise en œuvre du protocole d’accord signé en mai dernier entre Pap N’Diaye, alors ministre de l’Éducation nationale, et Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique, pour développer davantage la mixité sociale dans ses établissements.

Une moitié de participants a réfléchi à l’élaboration de nouveaux indicateurs visant à affiner le profil socio-économique des établissements et à mesurer leurs efforts en termes d’accompagnement des élèves défavorisés. À terme, ces indicateurs enrichiront la base de données Items, accessible au grand public, qui objectivera, dès l’an prochain, la situation sociale des établissements et leurs tarifs. Les participants ont débuté ce travail en s’appuyant sur l’expertise de la Fédération des CLA qui réunit treize établissements catholiques spécialistes de la difficulté sociale et scolaire.

Les autres participants se sont eux penchés sur les bonnes pratiques en matière de dialogue avec les élus locaux dont le protocole mixité requiert la coopération. Comment leur faire comprendre combien le manque d’équité en matière d’aides sociales entre élèves du privé et du public pénalisent la volonté d’ouverture sociale de l’enseignement catholique ? Ce d’autant plus que les cantines, les garderies, les transports, l’équipement informatique ou la transition écologique constituent autant de défis partagés que collectivités et établissements gagneraient à relever ensemble, pour le bénéfice des enfants. Nos établissements ne demandent en effet qu’à servir l’intérêt général et à contribuer aux politiques publiques… encore faut-il leur accorder les moyens de le faire !


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