Formation des enseignants : la réforme relancée

Le gouvernement a présenté fin mars dernier un nouveau projet de décret pour un scénario de refonte quasi inchangé par rapport à celui abandonné l’été dernier.

Comme une impression de déjà-vu. Le Premier ministre, François Bayrou, et la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, ont présenté, le 28 mars dernier, un nouveau projet de décret sur la refonte de la formation initiale des enseignants, qui ressemble au texte qu’avait validé le Conseil d’État en juin dernier, avant l’annonce de la suspension de la réforme, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. Les concours sont bien repositionnés à bac+3, comme avant la mastérisation de 2010. Les lauréats suivront ensuite un M1 comme « élèves fonctionnaires », payés 1 400 euros net par mois (contre 900 euros prévus l’an dernier), puis un M2 comme « fonctionnaires stagiaires » rétribués à 1 800 euros net mensuel. À noter que ces statuts devront être adaptés au privé sous contrat via un contrat ou un agrément provisoire. Autre difficulté : les enseignants du privé ne peuvent prétendre aux détachements qui exonèrent les enseignants titularisés de rembourser l’Éducation nationale s’ils n’y effectuent pas les quatre années d’exercices qu’ils lui devront.

Le nouveau calendrier prévoit qu’en 2026 et 2027, les deux concours – en L3 et en M2 – cohabiteront, avant la disparition des masters Meef. Pour le 1er degré, le scénario intégratif est confirmé par le lancement en septembre 2026 d’une licence « professorat des écoles », qui dispensera les étudiants ayant validé le niveau L2 des épreuves d’admissibilité du CRPE. Dès la prochaine rentrée devront être mis en œuvre des modules de préparation aux nouveaux concours… dont les contenus ne sont pas encore arrêtés.

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